L'anachroniqueur

Sous les pavés, la crise

27 Avril 2018, 10:46am

Publié par Jérôme L.

La semaine dernière, mes collègues et moi sommes allés à Los Angeles dans le cadre d'un incentive. Cette virée qui nous a été annoncée à la dernière minute a été accueillie avec un immense soulagement, car elle nous a enfin permis de nous relâcher. Car ces derniers temps, on ne peut pas vraiment dire que la direction nous ait épargnés : nous avons été pressés comme des citrons. L'origine de ce rush ? La crise de 2008, encore une fois. J'observe souvent que les gens ne comprennent pas le bouleversement déclenché par cette crise. Les événements survenus à Wall Street sont en vérité le préambule d’un vaste mouvement de corrections ayant pour objectif de surmonter les déséquilibres financiers. Et l'ouvrage est pour le moins titanesque. Les difficultés d’une alliance internationale des politiques économiques intensifient en outre les risques d’un parcours en dents de scie. Mais cela avance tout de même. L’un des développements suivants pourrait amener des ajustements de tendance : un repli de la consommation, et une croissance de la demande pour les marchés émergents asiatiques, en particulier la Chine. Que ces déséquilibres deviennent plus stables ou plus chaotiques d’ici 2025 dépend cependant des conclusions que les nouvelles puissances tireront de la crise financière. Certaines voudront voir en cette crise une raison supplémentaire pour se protéger quand d'autres — comprenant que bien peu d’économies (ou même aucune) ne peuvent se prémunir d'une baisse généralisée des actifs — pourraient cesser de faire l'augmentation de réserves une priorité. Et ces dernières seront d'après moi dans la bonne direction. Au siècle dernier, des catastrophes financières majeures et le besoin de réajustements économiques et politiques se sont habituellement généralisées en dehors de la bulle financière. L’Histoire nous montre que la réalisation d'un système international réclamera, quoi qu'il en soit, pas mal d'efforts. A l'échelle individuelle néanmoins, la crise s'illustre essentiellement en ce qui me concerne par le fait que j'ai souvent envie de couler certains de mes clients dans le ciment. Cet incentive à LA est d'ailleurs arrivé à temps, car je lorgnais de plus en plus vers les sacs de ciment de mon garage. :) Voilà le lien vers l'agence qui a monté cet incentive, si vous voulez vous faire une idée de ce à quoi nous avons eu droit. Pour plus d'informations, allez sur le site de cette expérience incentive aux USA et retrouvez toutes les infos.

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Soins primaires : définition et organisation

25 Avril 2018, 11:23am

Publié par Jérôme L.

Soins primaires : définition et organisation

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a défini les soins primaires en 1978 comme « des soins de santé essentiels universellement accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté par des moyens qui leur sont acceptables, avec leur pleine participation et à un coût abordable pour la communauté du pays. . Cette notion de soins primaires a été précisée en 1996 par l’American Institute of Medecine « Les soins primaires sont des prestations de santé accessibles et intégrées, assurées par des médecins qui ont la responsabilité de satisfaire une grande majorité des besoins individuels de santé, d’entretenir une relation prolongée avec leurs patients et d’exercer dans le cadre de la famille et de la communauté. » L’amélioration de la santé de la population par un système de soins primaires approprié a déjà été illustré notamment avec les travaux de Barbara Starfield . La WONCA (World Organization of National Colleges and Academic Associations of General Practitioners /Family Physicians), l’organisation mondiale de la médecine générale définit le rôle des acteurs de soins primaires par l’apport d’une réponse à une grande majorité de besoins individuels. Le médecin de soins primaires est souvent le premier contact des patients avec le système de santé. C’est aussi le médiateur nécessaire entre le patient et le système de santé quand des soins plus spécialisés sont nécessaires. Ces éléments reprennent les notions anglo-saxonnes de « Gate keeper » et « Manager care » qui traduisent les rôles de régulateur du système de santé et coordinateur des soins. Les acteurs de soins primaires sont surtout définis autour du rôle des médecins généralistes (MG). Ils ont des rôles différents selon les systèmes de soins Trois modèles de soins primaires sont communément reconnus : - Le modèle normatif hiérarchisé : un système organisé autour des soins primaires et régulé par l’Etat (Espagne, Finlande, Suède) - Le modèle professionnel hiérarchisé : le MG comme pivot du système (Royaume-Uni, PaysBas, Australie, Nouvelle-Zélande) - Le modèle professionnel non hiérarchisé : une organisation à l’initiative des acteurs (Allemagne, Canada, France). La France en 2009 a voté une loi définissant les missions du MG dans le Code de santé publique et son rôle de prévention et de dépistage. Le CNGE (Collège National des Généralistes enseignants) a également défini un corpus spécifique de compétences du MG français, dans lequel la prévention individuelle et collective et le dépistage sont prédominants. Le terme « soins premiers » est de plus en plus utilisé en France pour définir ce champ. Le terme « soins primaires » (SP) sera celui utilisé dans ce manuscrit. Il regroupe théoriquement les MG et d’autres acteurs de premier recours (pharmaciens, infirmiers de premier recours, professions paramédicales). Dans la littérature, les acteurs de SP majoritairement décrits sont les MG. Les termes consacrés sont différents en fonction des continents mais recouvrent la même définition : en Amérique du Nord, le terme « family medicine » remplaçant « family practice » peut être traduit par médecin de famille. En Europe c’est plutôt « general practice » qui est utilisé et traduit comme médecine générale.

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