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L'anachroniqueur

Terrorisme: sur les réseaux sociaux aussi

29 Novembre 2016, 14:12pm

Publié par Jérôme L.

Terrorisme: sur les réseaux sociaux aussi

Le père d'une étudiante californienne tuée lors des attentats de novembre 2015 à Paris poursuit en justice Twitter, Facebook et Google (YouTube), affirmant que ces réseaux sociaux ont permis aux groupes djihadistes de diffuser leur idéologie et de recruter des membres. Nohemi Gonzalez, 23 ans, une étudiante originaire d'El Monte en Californie est la seule victime Américaine parmi les 130 personnes abattues par un commando. Elle est a été tuée pendant qu'elle dinaît au restaurant La Belle Equipe. La plainte déposée cette semaine au tribunal fédéral de Californie du nord par le père de la victime, Reynaldo Gonzalez, affirme que les réseaux sociaux ont apporté «en connaissance de cause» «un soutien matériel clé dans l'ascension de l'(organisation djihadiste) État Islamique (EI) et lui a permis de mener de nombreux attentats y compris celui du 13 novembre». Elle ajoute qu'à la date de décembre 2014, l'EI avait 70 000 comptes Twitter dont au moins «79 officiels» et poste «au moins 90 tweets par minute». «L'EI utilise Google (YouTube) et Facebook de la même manière», insiste la plainte qui demande des dommages et intérêts d'un montant non précisé. Une première audience est prévue le 21 septembre au tribunal fédéral d'Oakland.

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Ambiguité Qatari

29 Novembre 2016, 14:10pm

Publié par Jérôme L.

Ambiguité Qatari

Les positions politique ambiguës et ce double jeu deviennent dangereux pour le Qatar. Des limites et des critiques existent donc car entre « intérêts économiques et conservatisme religieux » , le Qatar perd peu à peu de sa notoriété.. La majorité des projets et des relations sont montrés au grand jour mais demeurent encore, chez ce pays, de grandes zones d'ombres qui inquiètent. Les relations amis-ennemis qu'entretient le Qatar peuvent être risquées car pour une question de stabilité, ce pays devrait rester neutre et ne pas prendre parti. Pourtant ce n'est pas le cas comme le prouve, par exemple, son soutien aux groupes islamistes qui désenchante leurs partenaires occidentaux. Ensuite, après l'aide aux révolutions arabes, le Qatar cherche à s'implanter dans la gestion de ces pays, comme en Syrie, et à faire disparaître la démocratie pour « un pouvoir sunnite dur »6, un islam plus radical. C'est ce qui a tendance à énerver les civils de ce pays et l'image de « sauveur » du Qatar se ternit donc peu à peu. On remarque aussi le fait que ce pays soutient les révolutions pour la démocratie tandis que dans leur propre pays, aucune démocratie n'existe. Une seconde remarque contredit l'image du Qatar : ce dernier reçoit la conférence mondiale contre le réchauffement climatique (COP18) alors qu'il est le premier pays émetteur de CO2 au monde. Et plus récemment, l'attribution de la coupe du Monde 2022 au Qatar a fait naître des suspicions sur cette acquisition, et sur un possible achat de celle-ci. En effet, certains journaux parle même de « Qatargate » , en rapport avec le scandale « Waregate », et exposent clairement l'idée de corruption et d'une possible réattribution de cette coupe du Monde. On peut également noter que le Qatar n'est pas si indépendant : sans la présence actuelle des étrangers, le pays ne pourrait sans doute pas se développer si rapidement. Enfin, on peut constater que malgré la stabilité du pays, certains problèmes internes peuvent exister. Le pays cherche la modernité mais les conservateurs religieux s'opposent et peuvent devenir un frein au développement du pays. En effet, on peut prendre pour exemple la femme du Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, Mozah, plutôt libérée et moderne et qui attise donc des critiques. A force de « jouer avec le feu », d'être ambitieux et d'en faire trop, le Qatar peut perdre ses objectifs et s'affaiblir. Pour conclure, on constate donc que le Qatar et l'un des pays ayant le plus d'ambitions et qui multiplie rapidement ses activités économiques tout comme politiques. Cette stratégie semble fonctionner et a permis au Qatar de devenir en quelques années un poids à travers le monde. Présent sur tous les fronts, le nom « Qatar » s'est installé dans le quotidien des populations de nombreux pays en devenant une véritable marque. Avec de grandes ambitions et une politique de rayonnement, ce pays est parvenu à sortir de l'indépendance du gaz et du pétrole et s'est démarqué des puissances voisines. Mais le fait d'avoir une trop grande activité et des stratégies parfois ambiguës, donne naissance à un scepticisme et pose l'hypothèse de possibles problèmes futur et de conséquences sur le pays lui même. Le Qatar a-t-il vu trop grand ? Réussira-t-il réellement, avec cette stratégie, à atteindre son objectif de transformation radicale pour la Vision Nationale du Qatar 2030 ?

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Immobilisme administratif

11 Novembre 2016, 11:21am

Publié par Jérôme L.

Immobilisme administratif

La semaine dernière, j'ai assisté à un meeting à la Nouvelle Orléans où j'ai eu l'occasion de discuter avec un haut fonctionnaire. Et son propos m'a pour le moins étonné, car il était particulièrement critique. Il expliquait notamment (et il l'avait vu de ses propres yeux à de nombreuses reprises) comment une résolution présidentielle, pourtant très claire et précise, pouvait avoir un mal fou à être appliquée. En passant de service en service, elle avait en effet tendance à disparaître subitement au fond d'un classeur, et à mettre des mois à devenir une réalité. Selon mon interlocuteur, cette lenteur, qui est l'un des gros problèmes de l'administration française, était essentiellement due à l'immuabilité des fonctionnaires. En effet, un fonctionnaire n'a en réalité aucune contrainte de résultat : il sait qu’il sera à son bureau même s'il fait un travail moyen. Il ne joue pas sa place, contrairement au chef de l’État qui est là en CDD, d'une certaine manière. D'où cette lenteur démesurée qu'on retrouve un peu partout, à différentes échelles, dans l'administration. Cet immobilisme est en outre encore décuplé par les guerres qui caractérisent les différents bureaux. Les attachés des ministres, par exemple, émanent tous de l’administration, mais d'administrations différentes. Cette disparité est généralement source de conflits entre fonctionnaires, et source de mesures prises sans que soit jamais soulevée la question de leur utilité. Le pire, cependant, resterait selon ce fonctionnaire la totale déconnexion dont témoigne souvent l'administration avec le réel. En fait, à l'en croire, elle agirait souvent en aveugle, sans se préoccuper de la situation sur le terrain. D'où des actions qui, en dehors du fait qu'elles soient à la fois tardives et coûteuses, sont parfois complètement insensées. Je dois dire que ce portrait de l'intérieur de nos institutions était aussi effroyable que passionnant. Je m'attendais à m'ennuyer lors de ce meeting à NOLA, mais j'ai été agréablement surpris. En plus, l'organisation était tout simplement parfaite. En passant, je vous mets un lien vers l'agence qui s'est occupée de le monter, si vous cherchez un prestataire pour ce type d'événement. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce séminaire à La Nouvelle Orléans, suivez le lien pour les prochaines dates du voyage.

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Lacheté et repentance en Algérie

11 Novembre 2016, 11:19am

Publié par Jérôme L.

Lacheté et repentance en Algérie

Manuel Valls était ce week-end en Algérie pour un voyage officiel. Une semaine après l’anniversaire des accords d’Evian, alors que trois journalistes français n’ont pas eu le droit d’entrer dans le pays, le Premier ministre a glorifié l’amitié franco-algérienne. Un discours entre absence de courage politique et repentance dissimulée. Ce voyage commençait mal. Escorté par une large délégation de ministres, Manuel Valls s'est rendu en Algérie pour le « comité interministériel de haut niveau». Avant son départ, l’atmosphère est déjà alourdie par un scandale. Trois journalistes français n’ont pas été accrédités par le gouvernement algérien. On leur reproche de s’attaquer de manière trop virulente au président Abdelaziz Bouteflika. Interdite, l’évocation de l’implication de ses proches dans l’affaire des Panama papers, ou son état de santé déclinant. Personne n’a le droit de « vilipender » Bouteflika. Levée de boucliers dans la presse française. De nombreux médias nationaux boycottent le déplacement, au nom de la liberté de la presse et par solidarité pour leurs confrères de Canal Plus et du Monde. France Culture, France Inter, Libération, le Figaro… Leurs journalistes resteront à quai. Regrettable, pour Manuel Valls. L’exposition médiatique de son voyage, censé célébrer l’amitié et la collaboration franco-algérienne, sera réduite. Devant les micros, aux côtés de son homologue nord-africain, il minimise l’affaire : « Nous sommes ici parce que l’amitié entre l’Algérie et la France dépasse les petits problèmes ». "Rien ne doit nous faire dévier de cette alliance stratégique" Le Premier ministre Abdelmalek Sellal bâillonne la presse française quand il n’est pas d’accord avec elle ? Qu’importe. «L'amitié va de pair avec la franchise et le fait de se dire les choses très directement, mais aussi à se comprendre les uns et les autres», se justifie Manuel Valls. « Et je pense que rien ne doit nous faire dévier de cette alliance stratégique. C'est ça qui compte». Il le promet, « aucun principe n’est sacrifié ». Pourtant, avant le voyage, l’affaire semblait importante pour le gouvernement. Quand il apprend que trois journalistes n’ont pas reçu de visa, l’ancien député de l’Essonne prend les choses en main personnellement. « Le premier ministre a souhaité alerter son homologue sur cette affaire et a demandé, avant que les Algériens ne prennent cette décision, de bien prendre en compte tous les éléments » explique alors l’un de ses conseillers au Figaro, avant d’ajouter : «Manuel Valls a fait part de son souhait que la presse française puisse couvrir normalement sa visite.» Un souhait qui n’a pas pesé lourd face à la détermination algérienne… Mais il y a pire. Le jeudi précédent, l’ambassadeur français à Alger, sur demande de l’exécutif, supplie le ministre algérien des Affaires étrangères. C’est juré, le gouvernement français n’a rien à voir avec les articles médisants : «L'ambassadeur a expliqué que la ligne éditoriale en France, y compris celle d'un certain nombre de groupes publics tels que France 24 ou RFI, est fixée par l'équipe éditoriale. Et que le gouvernement n'a rien à voir avec cela», continue ce conseiller. La France insiste, la France négocie. Abdelmalek Sellal n’avait pas pris de pincettes, lui, au moment de refuser les visas aux journalistes. Parfaitement conscient que son acte pourrait entraîner l’annulation de la visite ministérielle, il n’a pas réfléchi deux fois. Et n’a jamais tremblé dans les négociations. La sanction est claire pour qui ose « porter atteinte » au « prestige et à l’honneur » du président Bouteflika. La presse française a encore fait des siennes. Manuel Valls joue donc les pompiers de service au moment de clore son voyage. Après avoir rencontré le président, il s’exprime devant « 86 journalistes », comme le revendique fièrement son homologue. « Profond respect, affection et soutien » pour Bouteflika. Il loue la liberté de la presse en Algérie, s’amusant d’être lui-même parfois « la cible de cette liberté de ton ». Non seulement le gouvernement algérien n’a rien à se reprocher, mais encore la France est coupable ! Comme au moment d’évoquer la guerre civile algérienne, qui opposa le gouvernement local à des groupes islamistes dans les années 1990. « Nous, la communauté internationale, en Europe et en France, aurions dû mieux comprendre ce qui se passait et les décisions difficiles qu’a dû prendre l’Algérie ». De ces déclarations suinte la culpabilité gouvernementale vis-à-vis du passé commun des deux pays. Et l’impossible critique de l’Algérie, dont la France veut rester « le partenaire économique majeur ». Manuel Valls résumait ce sentiment repentant dans un tweet publié dimanche : « commémorer, c’est se souvenir. Conscients de notre histoire, nous pouvons regarder vers l’avenir ».

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La femme qui vide les prisons

11 Novembre 2016, 11:16am

Publié par Jérôme L.

La femme qui vide les prisons

« Une personne sans domicile fixe commet un troisième vol et est arrêtée en possession de quelques grammes de cannabis. Avec le système des peines planchers, que nous allons supprimer […], ce récidiviste risque un an de prison. Faut-il vraiment l’envoyer en détention, sachant qu’il en sortira sans préparation ni suivi, ce qu’on appelle une sortie sèche ? » Cet exemple, c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a donné (dans le Parisien) pour illustrer son projet de réforme pénale, adopté le 9 octobre en Conseil des ministres. Il en résume parfaitement le but : vider les prisons, en libérant prématurément des condamnés mais en dispensant aussi d’incarcération des délinquants endurcis, comme le voleur qu’elle prend pour modèle. Mais fallait-il attendre autre chose d’une ministre de la Justice réputée pour son laxisme ? La circulaire qu’elle a adressée l’an dernier aux parquets donnait déjà le ton : elle y faisait de l’aménagement des peines le principal objectif de sa politique pénale. « Le recours à l’incarcération doit répondre aux situations qui l’exigent strictement, selon les termes de la loi du 24 novembre 2009 […]. En matière correctionnelle, une peine d’emprisonnement sans sursis ne peut être prononcée qu’en dernier recours. » Il est vrai qu’elle se référait, dans ce texte, à la loi pénitentiaire votée par la précédente majorité. Mais cette loi s’accompagnait de nombreuses autres mesures (la rétention de sûreté, la création de tribunaux correctionnels pour mineurs…) que la gauche a décidé d’abroger — à commencer par les peines planchers. François Hollande s’y était engagé. Les peines planchers ont été créées par la droite il y a six ans. Il s’agit d’inciter les juges à prononcer des sanctions minimales en cas de récidive — par exemple, pas moins d’un an de prison pour un délit passible de trois ans. Ils peuvent cependant y déroger si l’accusé présente des garanties de réinsertion. On est donc loin du régime d’exception décrit par la propagande socialiste ! « Ce n’est pas un système parfait mais il est efficace et très courant à l’étranger, souligne un magistrat. On oublie d’ailleurs de dire qu’il existait des minimums encourus, dans notre droit, avant l’adoption du nouveau code pénal », entré en vigueur en 1994. Quoi qu’on en dise, ce dispositif a fait la preuve de son utilité. Les peines planchers sont appliquées, en moyenne, dans 40 % des cas éligibles. « L’impact de la loi est particulièrement important en matière de vols, de destructions ou d’infractions à la législation des stupéfiants, puisque les peines planchers ont été prononcées six fois plus souvent qu’avant », notait la chancellerie en octobre 2012. Les condamnations sont plus sévères aussi pour les délits sexuels et pour les violences et menaces. La durée moyenne de la peine est passée de neuf à seize mois d’emprisonnement pour les récidivistes. C’est pour cette raison que Christiane Taubira veut supprimer ce dispositif, non « parce qu’il ne fonctionne pas », comme le prétend le député PS Dominique Raimbourg, mais parce qu’il a aggravé les sanctions encourues, donc « la surpopulation carcérale ». La même logique inspire la création d’une peine de probation alternative à la prison : la “contrainte pénale” pourra remplacer l’incarcération pour les délits passibles de cinq ans d’emprisonnement. Il s’agit d’imposer aux délinquants des obligations censées éviter la récidive : le voleur cité par Christiane Taubira devra pointer au commissariat et se faire soigner s’il est toxicomane. Cette mesure suscite cependant la perplexité des juges : « On réinvente le sursis avec mise à l’épreuve [SME] qui existe dans notre droit depuis 1958 ! », s’amuse une magistrate. Rien de bien nouveau, ni de très dissuasif : en 2011, l’assassin de la jeune Laëtitia Perrais était en sursis avec mise à l’épreuve, comme l’auteur du rapt de Chloé, retrouvée vivante dans le coffre d’une voiture, en 2012. Reste le témoignage d’un laxisme qui réjouit les voyous, car les délits concernés par la contrainte pénale sont à la fois nombreux et variés : le vol, la plupart des violences conjugales, l’embuscade tendue aux policiers, bon nombre d’infractions financières, comme l’abus de biens sociaux ou l’escroquerie. Mais c’est aussi « la détention d’armes, l’incitation à la pédopornographie, les agressions sexuelles », recense Brice Hortefeux. Ou encore la cession de stupéfiants à une personne en vue de sa consommation personnelle… D’autres mesures ne sont pas moins inquiétantes. Le ministre de la Justice prévoit de supprimer la révocation automatique du sursis simple, de sorte que les délinquants pourront échapper à la prison même en cas de récidive. Quand bien même ils y seraient condamnés, ils pourraient recouvrer la liberté après examen de leur dossier, non pas aux deux tiers de la peine effectuée, comme le prétend la chancellerie, mais dès la moitié, compte tenu des remises ordinaires et supplémentaires qui leur sont déjà accordées ! Trois ans au lieu de six, cinq au lieu des dix prononcés… « On institutionnalise un système d’érosion des peines qui affaiblit le crédit de l’autorité judiciaire, s’insurge un magistrat. Comment voulez-vous que les citoyens fassent encore confiance à la justice ? »

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